Imaginez un peu: un gaillard de 23 balais, du nom de Dylan Fontaine, s’apprête à partir en vadrouille, chubby-chaser au vent, sans but précis autre que de silloner notre jolie planète. Oui, oui, vous avez bien lu! Pas moins de 100 000 bornes prévues au compteur, en traversant près de cinquante pays. Pas mal pour un Dijonnais qui, un beau jour d’octobre 2023, se dit qu’il a 4 ans à tuer en levant simplement le pouce sur le bord de la route.
Et pourquoi pas, après tout? Pour ce jeune aventurier en quête de sensations fortes, rien ne vaut la morsure du bitume et l’appel de la route. Alors, Dylan, sabre au clair, a décidé d’embarquer, en solo, pour une virée autour du globe uniquement en autostop. Pour lui, c’est la meilleure manière de découvrir le monde, de se frotter à l’inconnu, de vivre de purs moments de bonheur, de liberté et bien sûr, de folles rencontres. Clin d’oeil écolo, il ajoute: « C’est la meilleure façon de voyager sans laisser d’empreinte carbone derrière moi. Pas inventé l’avion, moi! ».
Ça vous semble cinglé? Détrompez-vous! Notre routier sans peur et sans reproche a déjà testé le concept. En été 2021, il prend un jour son courage à deux mains… et part sur un coup de tête à Vienne. Une petite escapade solitaire qui lui donne le goût de la route. A peine rentré, il repart déjà, en 2022, pour un tour d’Europe à l’arrache de deux mois cette fois.« C’était incroyable! J’ai traversé la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark… J’ai finalement posé ma gourde à Copenhague. »
C’est parti pour le tour du monde en stop…
Ah, l’appel du large! Notre globe-trotter, une fois de retour à la maison, a du mal à résister. « Si je faisais carrément le tour du monde? », lance-t-il à la ronde, entre deux fous rires et quelques petites larmes de sa mère, terrifiée à l’idée de le savoir sur la route pour quatre ans. « Oh la pauvre, elle a flippé! Elle m’a quasi obligé à installer une appli pour qu’elle puisse me pister comme un bleu! ».
Mais pas d’inquiétude, Dylan est pas du genre à se lancer les yeux fermés. Il a déjà étudié, peaufiné, son trajet à travers l’Europe de l’Est, l’Asie du Sud-Est, l’Australie, l’Amérique du Sud et les États-Unis. Interrogé sur sa méthode pour traverser les océans, il avoue, avec un air malicieux: « J’vais faire du stop en bateau! Rien de tel qu’un petit coup de main contre une place à bord! ».
Il compte ainsi planter sa tente dans une cinquantaine de pays, le pied marin et la tête dans les étoiles. Apprêtez-vous donc à embarquer à ses côtés, car le départ de cette odyssée transcontinentale, c’est maintenant!
Se débrouiller avec dix balles par jour…
Le jeune Dylan ne compte pas rouler sur l’or pendant son périple. Avec une petite cagnotte initiale de 5 000 €, il a prévu de troquer son faible budget (moins de 10 € par jour) contre des petits boulots sur le chemin. « J’ai de quoi tenir un an et demi mais je vais évidemment devoir bosser un peu entre deux.». Il a d’ailleurs passé son diplôme de commerce avant d’emprunter sa route, s’est mis à bosser comme un acharné pour augmenter son budget et rêve d’attirer l’attention de quelques sponsors attirés par son projet.
Ce baroudeur du nouveau millénaire compte bien sur l’hospitalité des locaux et sur ses propres ressources/en sa capacité à survivre. Pour lui, tant qu’il a sa tente, son réchaud, ses casseroles et une quinzaine de kilos sur le dos, pas de problème! « Dans les pays frileux, je compte bien sûr dormir dans des auberges de jeunesse. ». Il partagera son aventure sur Instagram et TikTok, fin prêt à vivre la plus grande aventure de sa vie.