Un résident de Haute-Garonne, excédé par la réoccupation constante de sa propriété privée par certains voyageurs, a imaginé une rétorsion singulièrement astucieuse. Allons voir quelle stratégie inventive il a mise en place.
L’agonie du patient propriétaire d’une parcelle en Haute-Garonne, non loin de Toulouse, ne faisait que s’accroître face à l’intrusion récurrente des nomades sur son domaine privé. Selon ses propres termes, il avait du mal à les déloger de son domaine. Par conséquent, cet Haute-Garonnais a décidé de prendre des mesures radicales pour les contraindre à un départ anticipé.
Un stratagème ineffable à l’égard des communautés nomades
Une présence non sollicitée devient de plus en plus fréquente sur le sol français. Plusieurs propriétaires assistent impuissamment à la colonisation de leurs domaines par des individus non autorisés. Il est à noter que l’éviction de ces intrus constitue souvent un défi majeur. Un propriétaire terrien en Haute-Garonne ne contredira pas ce fait, lui-même confronté à la même épreuve.
Le résident commente à La Dépêche du Midi: « Je suis de plus en plus envahi. Il est temps de dire stop. J’ai sommé ces individus de quitter les lieux sous 48 heures. Leur indifférence par rapport à mon ultimatum les pénalisera. »
Afin de reprendre possession de son bien, il est passé aux grandes manœuvres. Pour preuve, il est allé jusqu’à positionner un bloc de béton de trois tonnes à l’entrée de sa propriété, condamnant l’accès et la sortie aux voyageurs. Les caravanes sont dès lors bloquées.
Le propriétaire explique : « Chaque nouvelle occupation de mon terrain par ces gens me contraint à faire une requête au tribunal. Or, l’application d’une décision judiciaire peut prendre un mois pour les expulser. Cette fois, ils seront obligés de porter une requête pour que je retire mon bloc de béton […] ».
Une colère palpable chez les voyageurs
Les voyageurs ont décidé de ne pas rester silencieux face à cette sanction. D’après eux, le propriétaire terrien de Haute-Garonne est « totalemement insouciant ».. Un porte-parole des voyageurs a déclaré à La Dépêche :
« Nous voyageons avec des petits. Dans l’éventualité d’une urgence, comment allons-nous procéder à leur évacuation ? Nous avons cherché à dialoguer avec ce monsieur mais après une rencontre, il s’est éclipsé et depuis, il demeure introuvable. Nous avons établi notre campement ici car il y avait une canicule et le terrain est richement arboré, ce qui offre de l’ombre… ».
De son côté, le propriétaire a admis avoir libéré suffisamment d’espace pour laisser passer des véhicules, mais pas des caravanes. Il précise: « Pour le cas des caravanes, ces gens seront contraints de payer eux-mêmes pour l’enlèvement du bloc que j’ai placé. »
Peut-on expulser avec force ceux qui squattent ?
Comme nous l’avons mentionné, le propriétaire du terrain aspire à éloigner ces voyageurs de son domaine. Mais, est-ce légal de les chasser manu militari ? Baptiste Robelin, associé au cabinet NovLaw, a formellement déclaré que : « Seulement l’Etat a le monopole de la force. »
En d’autres termes, seul l’État a le pouvoir de gérer cette situation. Toute tentative d’éloignement des squatteurs ou des voyageurs, soit par intimidation soit par une intervention, demeure une affaire illégale.
Il est aussi courant que les squatteurs déposent plainte contre le propriétaire pour tentative d’éviction. Pour éviter cette complication, il est recommandé de laisser l’État gérer le cas. Tout propriétaire enfreignant cette directive encourt une sanction pécuniaire ou une peine de prison.