Aux États-Unis, Verizon et d’autres opérateurs sont en train de déployer la nouvelle technologie 5G dite « bande C ». Selon la FAA que ces fréquences pourraient perturber la phase d’atterrissage et de décollage des avions de ligne.
La FAA s’apprête à mettre en garde les compagnies aériennes et les pilotes de ligne contre les risques d’interférence du nouveau réseau 5G, qui commence à être déployé sur l’ensemble du territoire américain et devrait commencer à émettre d’ici décembre. Selon la FAA, les fréquences du réseau pourraient affecter certaines séquences automatisées utilisées par les pilotes, par exemple l’atterrissage et le décollage.
La mise en œuvre de la 5G dans un pays aussi grand que les États-Unis est un véritable problème. Cependant, à part Verizon dans une poignée de grandes villes américaines, la 5G américaine est en grande partie une 5G qui s’appuie sur la bande appelée en France le « cœur » de réseau (entre 3,4 et 3,8 GHz). Cette bande est une option permettant de faire un compromis entre débit et portée. Le système repose sur un petit nombre d’antennes. Et c’est pourquoi c’est celle qui a été déployée presque partout au départ.
La « bande C » de la 5G est un problème qui préoccupe beaucoup les États-Unis.
Le problème est que les utilisateurs ne remarquent généralement pas une distinction importante entre la 4G et la 5G. C’est pourquoi certains opérateurs commencent à mettre en place des réseaux 5G mmWave (entre 24,25 GHz – 27,5 GHz en France). Celui-ci est constitué de plusieurs petites antennes à faible distance, situées à proximité des abonnés, ce qui permet les débits les plus rapides. Malheureusement, ce réseau est extrêmement coûteux à construire, car il est nécessaire d’installer de nombreuses petites antennes pour garantir une couverture ininterrompue.
C’est difficile à imaginer pour les opérateurs américains, notamment dans les zones à faible densité de population. Mais il existe une autre 5G dont nous ne vous avons pas encore informé La » bande C » de la 5G. Les États-Unis ont en effet réattribué la gamme de fréquences dite « C Band » qui est, en France est encore dédiée aux services de diffusion par satellite. La 5G américaine » C Band » utilise la partie basse du spectre (3,4 à 4,2 GHz). Cela permet d’obtenir des vitesses plus rapides que la bande principale avec une plus grande couverture.
Cela crée un sérieux problème aux opérateurs américains. Le consortium CTIA, composé de Verizon, AT&T et T-Mobile, met en avant le fait que la bande C 5G est utilisée dans plus de 40 pays, sans aucune interférence avec l’aviation civile. La présidente de la CTIA, Meredith Attwell Baker, ajoute : « Tout retard dans l’activation de cette bande de fréquences mettra en danger la sécurité des États-Unis et pourrait compromettre notre capacité à assurer le leadership mondial de la 5G. »